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Emploi salarié en agriculture et en viticulture: la Chambre d’agriculture de la Marne alerte les Pouvoirs Publics

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Lors de la Session de la Chambre d’agriculture de la Marne du 24 novembre dernier, les élus ont adopté, à l’unanimité, une motion demandant une attention spécifique des Pouvoirs publics à l’emploi salarié en agriculture et viticulture.

L’agriculture et la viticulture rencontrent de fortes difficultés de recrutement des salariés de productions agricoles et viticoles, tant pour des contrats stables que pour des contrats saisonniers qui se succèdent. Ce manque de main d’œuvre disponible devient un frein au développement de certaines entreprises agricoles éloignées des centres urbains.

Par ailleurs, les exploitations agricoles et viticoles doivent faire face à la complexité grandissante du droit social, du droit du travail et de la charge administrative qui en résulte.

Lors de la Session de la Chambre d’agriculture de la Marne, les débats ont été riches d’exemples pour illustrer les difficultés et certains de rappeler que le territoire rural n’est pas toujours doté d’un débit internet suffisant pour une totale dématérialisation.
D’autres réformes annoncées sur le prélèvement fiscal à la source ou le financement de notre système social risquent d’alourdir la tâche de l’agriculteur employeur.

Ces deux phénomènes, complexité et manque de main d’oeuvre, conduisent à une forte croissance du recours à la prestation de service qui palie souvent  l’absence de disponibilité de main d’œuvre locale par des recrutements au-delà de nos frontières. Or le taux de chômage de la population française est important.

Aussi, les élus de la Chambre d’agriculture de la Marne demandent une simplification administrative : la prise en compte des spécificités de l’emploi agricole dans la législation sociale ou fiscale (saisonnalité des activités, très petites entreprises).

Ils réclament l’expérimentation préalable des nouvelles règles et des délais suffisants pour leur mise en œuvre permettant l’information des employeurs et l’ajustement des logiciels proposés.

Les élus rappellent également leur attachement au contrat vendange, facteur important de simplification, et à la dérogation au temps de travail durant les périodes de récolte soumises aux aléas climatiques.

Ils demandent enfin l’aménagement des normes applicables au logement des travailleurs saisonniers, l’allègement des contraintes pesant sur la formation des apprentis.