Agriculture de Conservation en Argonne : un groupe actif !

Le 17 mai dernier, une dizaine d’agriculteurs du groupe 30 000 « Agriculture de Conservation en Argonne» s’est rendue en Haute-Marne.

La matinée a été consacrée à la visite de l’entreprise BUGNOT, fabricant de matériel pour le monde agricole, forestier et BTP. Le responsable de l’entreprise a présenté plusieurs de ses outils de travail du sol pouvant être utilisés en interculture pour limiter le recours aux herbicides tels que le rapidmulch (herse à paille) ou le rapidlab (charrue mini-labour).

L’après-midi s’est poursuivi dans les champs, en compagnie d’Antonio Pereira, animateur d’un GIEE sur l’agriculture de conservation à la Chambre de Haute-Marne. Au programme : des colzas associés à des légumineuses, des blés implantés précocement avec des légumineuses pérennes… Les Marnais ont pu observer les cultures en place et échanger sur les itinéraires techniques adoptés par ces agriculteurs innovants. La réussite de ces techniques est très liée à la qualité d'implantation de la culture et leur principal intérêt est de permettre une couverture rapide des sols pour diminuer l’utilisation d’herbicides en culture.

Au final, une journée riche d’enseignements sous un très beau soleil. Les agriculteurs du groupe sont déjà prêts à revenir en Haute-Marne pour visiter des parcelles cette fois dans le Sud du département où des agriculteurs travaillent sur d’autres thématiques tout aussi intéressantes.

Le groupe s’est ensuite réuni le 19 juin pour échanger sur les prévisions d’implantation du colza et des couverts. En ce qui concerne le colza, les débats ont principalement tourné autour du mode d’implantation (semis direct ou TCS), de la date d’implantation et des cultures à associer au colza. Tous les agriculteurs souhaitent tester l’association du colza avec des légumineuses gélives, voire pérennes pour certains (trèfle blanc nain ou intermédiaire dans les mélanges). Ils sont convaincus que la réussite de leur association passera par un semis précoce lors de la 1ère décade d’août.
Concernant les cultures intermédiaires, les agriculteurs du groupe sèment très majoritairement des couverts multi-espèces et veillent donc à les implanter rapidement après la récolte.

L’après-midi a été consacré à un tour de plaine avec observation de profils culturaux sur des cultures de printemps. Globalement, les sols présentent de bonnes structures ayant permis un bon enracinement des cultures malgré le travail du sol réduit. Afin de conserver une bonne structure pour les cultures de printemps, les membres du groupe cherchent à obtenir des couverts bien développés, avec des systèmes racinaires performants. Il est donc ensuite primordial de bien détruire le couvert pour que les résidus ne soient pas un frein à l’implantation de la culture de printemps. Dans ce but, le groupe souhaite organiser une démonstration de destruction de couverts, elle aura lieu le 7 novembre prochain. Tous les adhérents de GEDA y seront invités.